La galerie Elsa Meunier et la galerie Mathilde Le Coz ont le plaisir de dévoiler « Getting Closer », une exposition en duo qui réunit les œuvres de Zhi Ding, peintre chinoise installée à New York, et de Bartosz Kowal, artiste polonais. Tous deux accordent une attention particulière au cadrage en plan rapproché. Chez Zhi Ding, ce cadrage souvent serré plonge le spectateur dans l’intimité d’un personnage qu’on retrouve de tableau en tableau. De son côté, Bartosz Kowal nous invite à scruter les moindres détails d’un visage, un gros plan qui nous pousse à observer au-delà des apparences, à déchiffrer des expressions subtiles. A l’instar des techniques cinématographiques, la courte distance qui sépare les spectateurs des sujets permet aux peintres d’accentuer l’intensité émotionnelle et de nous transporter au cœur même de leurs œuvres.

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C’est à travers un personnage énigmatique et solitaire que l’artiste Zhi Ding nous ouvre la voie dans son oeuvre. Dépourvu d’expression, créant ainsi une certaine distance avec le regardeur, on se plait à le suivre et parfois même de manière séquencée, comme à travers les deux tableaux de la série « Secret Manual » où le cadrage entre le personnage et le livre évolue de tableau en tableau.

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Si les peintures intitulées « Hide and Seek VIII » et « XiaoMing III » sont présentées quant à elles de manière isolées, elles s’intègrent toutefois elles aussi dans des ensembles. Elles constituent une nouvelle séquence à de plus vastes narrations. C’est par l’épuration du décor représenté, le changement de cadrage et l’attitude du personnage que l’artiste parvient à donner une certaine idée de mouvement et à nous faire suivre une histoire qui se déroulerait de toile en toile devant nos yeux, comme dans un film.

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Dans ses peintures, Bartosz Kowal se concentre particulièrement sur la représentation de visages et, plus précisément, des fragments de visages. Chaque détail, qu’il s’agisse d’un oeil « Nothing to be Seen », d’une bouche « Who’s There », ou d’un profil, est imprégné d’émotions subtiles à déchiffrer. Et ces visages, soigneusement cadrés et recadrés, nous murmurent des histoires tout aussi partielles. Partant d’images d’archive glanées, la narration, sous le pinceau du peintre, est interrompue. L’artiste nous arrête, il ajuste la focale de notre oeil et nous rapproche au plus près de ses sujets.

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La technique picturale de Bartosz Kowal, avec sa peinture comme brossée à la surface du tableau et sa palette restreinte, aux tonalités étouffées, évoque, tel un filtre, l’esthétique d’un vieux film renforçant l’atmosphère intime de ses œuvres. Son approche du gros plan et du découpage d'image, également proche du langage cinématographique, invite à explorer ces moments suspendus et à contempler l’émotion contenue dans ses bribes de visages inconnus.

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Galerie Elsa Meunier

15 rue Guénégaud, 75006 Paris

Contact | mathilde.m.lecoz@gmail.com

+33 (0)6 35 60 11 07 - @mathildemlecoz